Tunisie. Premier bilan des agitations salafistes

Un tribunal, des postes de police, des sièges de l’Union tunisienne générale de travail (Ugtt) ainsi que des sièges de partis incendiés ou saccagés. 162 arrestations et 65 agents de sécurité blessés dont certains dans un état grave.
Et ce n’est pas encore fini. «Car les heurts se poursuivent encore aux quartiers Ettadhamen et El Intilaka entre les forces de l’ordre soutenues par des unités de l’armée et près de 2.500 assaillants. Ils sont pour la plupart des éléments salafistes appuyés par des délinquants», a indiqué, lors d’un point de presse, mardi après-midi, au Palais du gouvernement à la Kasbah, Khaled Tarrouche, chargé de la communication au ministère de l’Intérieur. Et de préciser que 4 bureaux et des salles d’audience ont été totalement incendiés. Des sommes d’argent ont également été volées.

M. Tarrouche a ajouté que, dans la nuit du lundi à mardi, d’autres sièges de partis et de l’Ugtt ont été incendiés ou saccagés. Selon lui, les assaillants ont tenté de mettre le feu aux postes de police de Sejoumi, de Carthage Byrsa, d’attaquer la porte du palais El Abdellia à la Marsa et autres bâtiments dans les régions.

Lundi, les violences se sont poursuivies. Résultat: le siège de l’Ugtt à Jendouba totalement incendié, les postes de police à la Cité Ettadhamen et à Klaât El Andalous ont été saccagés. «Grâce au soutien des citoyens, les forces de l’ordre et les unités de l’armée ont pu empêcher ces groupes de mettre le feu avec des bouteille de Molotov à ces bâtiments», a précisé M. Tarrouche. Qui a ajouté que la porte de l’Ecole de Beaux Arts de Sousse a été défoncée.

Lundi matin, la maison d’un militant de l’opposition a été saccagée à Gafsa par un groupe de salafistes qui ont agressé les membres de sa famille.

Lundi après-midi, d’autres heurts ont eu entre salafistes et agents de l’ordre entre Monastir et Sousse. Des postes de police à Sidi Abdelhamid (Sousse sud) et à la Cité Erryadh (Sousse nord) ont été saccagées. A Hergla, l’autoroute a été coupée par des pneus en feu.

Les heurts se poursuivent à l’approche de la nuit.